Il est 6 heures 30, le soleil se lève sur Marathon. Je me détache du mooring où je suis amarré depuis 2 mois, direction la marina Hemingway près de la Havane a Cuba. Le défi que je me suis fixé c’est de faire le trajet sans escale en 30 heures en solitaire.
La météo est exceptionnelle pour traverser le Golf du Mexique et a mon arrivée a Cuba le vent sera Sud-est, donc l’idéal pour entrer a la marina.
WOW quel merveilleuse sensation de se retrouvé à nouveau en route, je me sens en parfait contrôle sur mon bateau. A la sortie du bassin de Marathon, il y a des centaines voir des milliers de crabe pot décimés partout dans les voies navigables jusqu'à Key West. Il y en a tellement que par endroit je dois faire du slalom entre pour les éviter.
Une mer d’huile…… j’ai navigué jusqu'à Key West au pilote automatique, vue que je suis seul sur le bateau, c’est avec lui que j’ai fait la conversation, je l’ai baptisé Roger. Rendue à Key West j’avais le choix d’arrêter pour y faire escale ou continuer, vu que la fenêtre météo est belle mais très courte, si je reste a Key West je devrai rester a l’ancre dans l’attente de la prochaine et cela peux prendre une a deux semaines. Donc la décision est prise je continue vu que Roger ne c’est pas objecté, hi hi hi.
À Key West l’eau est d’un bleu extraordinaire, je vous ai mi une photo. Il faut dire qu’à Key West tout déversement est interdit, non seulement des eaux usé provenant des toilettes, mais aussi les eaux noir provenant des lavabos.
Afin de ne pas rater La Havane dans ma traversé du Golf du Mexique, je doit me rendre le plus a l’Ouest possible pour contrer le courant du Golf Stream qui me fera dérivé d’une centaine de kilomètre vers l’Est pendant ma traversé qui prendra 20 heures. L’autre défi c’est 30 heures sans dormir, car il y a une circulation martine dans le détroit de Floride qui nécessite une vigilance, car il n’est pas évident que les gros cargos de me voir, j’ai un réflecteur radar mais il n’y a pas de chance à prendre.
Il est 14 heures 30 et mon objectif est d’atteindre le Golf du Mexique vers 17 heures 30, en empruntant le South West Channel qui fait comme une diagonale jusqu'au récif de corail.
Il est 17 heures quand j’arrive à l’extrémité du South West Channel, ma bonne étoile me suit toujours car le Golf du Mexique qui s’étend devant moi à perte de vue est d’un calme incroyable. Il faut dire qu’une légère brise souffle du nord de un a deux nœuds. Je change mes cartes électroniques de mon GPS, pour y introduire les cartes des Antilles et j’y trace ma route, l’une des lignes vers la havane et l’autre jusqu'à la Bahia de Honda de Cuba qui est l’angle de dérive que j’ai au préalable calculé sur les cartes papier. Donc tout est prêt et s’amorce la traversé du Golf du Mexique et du Golf Stream. Il faut le faire ! 20 heures de navigation de nuit où les conditions météo peuvent ce détériorer, ce plan d’eau n’a pas une bonne réputation où des centaines de navires ce sont échoué sur ces côte ou on couler à pic par 4000 pieds corps et biens.
Qu’elle merveilleuse nuit étoilé, un ciel comme on n’en voie plus dans nos région civilisé. La lune n’y est pas donc le bateau est plongé dans un noir intense et aucune lumière de visible. Être seul sur un bateau comme celui-ci a ces défi, car tout doit être organisé a l’extérieur au poste de pilotage sans pouvoir entrer a l’intérieur, même si la mer est calme, une houle venant du Sud-est fais osciller de bateau rendant impossible l’utilisation du pilote automatique, lorsqu’on l’installe il fait osciller le bateau davantage, désoler Roger je doit te débrancher….on reprendra nos conversation plus tard….hi hi hi, je serai trop occuper a tenir la barre pendant 20 heures.
Comme prévue au petit matin apparais à l’horizon les premières lumières de Cuba, les feux de navigation bordant le récif de corail sont les premières lueurs qui m’accueillent. Et peu à peu le jour ce lève. Mais j’ai encore 5 heures à naviguer avant mon arrivée qui est prévue pour 9 heures 30. Mes paupières à de multiples reprisent se ferme pour dormir et aussitôt la barre me réveille, le voilier changeant de cap la fait bouger…….sa doit être cela faire corps avec son navire.
L’entrée de la marina se dessine devant moi, je trouve la bouée de l’entrée du chenal, qui soit dit en passant est très bien balisé. Car tous les écrits que j’ai lus m’avais préparé au pire et il faut le dire n’est pas justifié. Le récif de corail est délimité par 4 poteaux très visibles, il y a plus d’eau du côté des bouées verte. Mais 13 pieds d’eau sous la quille n’inquiéteront personne. Au bout du canal à gauche ce trouve le quai de la Gorda ou s’amorce les procédures d’entré du pays.
S’il y a une qualité importante lorsqu’on entre a Cuba c’est la patience, car premièrement vous avez la visite du médecin qui vient vous poser des questions sur votre santé. Et lorsque je sors mon sac de palette de chocolat, vous savez ces petites tablette d’un pouce sur ¾ de pouces…….j’en ai un gros sac bien plein……il arrête de me poser ces question je lui dis d’en prendre pour ces enfants….il me libère car ma santé est bonne. Ensuite j’ai la visite d’une vétérinaire accompagnée de son assistant qui inspecte toute la nourriture, compte le nombre d’œuf que j’ai dans mon frigidaire, compte le nombre de galette de dinde achée congelé que j’ai, me demande mon dernier port et me pose de multiple questions……je sors mes chocolat……la vétérinaire adore les chocolat et lui dit d’en prendre pour ses enfants……et me libère. Ensuite c’est la police, ils sont trois qui inspectent le bateau et recommence la série de questions et de questions et de questions, je sorts de bonnes bières froides, cela détend l’atmosphère et ils me libèrent après avoir tout ouvert à la recherche de drogue. Ensuite le bateau est inspecté par un chien renifleur…..malheureusement il n’aime pas la bière et mes chocolats. Et pour terminer j’ai la visite du fonctionnaire qui délivre le visa d’entrée, me demande si j’ai une assurance voyage et un cadeau en argent…..et aussitôt le visa est émis. Finalement mon sac de chocolat est vide et j’ai passé la douane. Qu’elle pays!…….mais les gens sont tellement sympathiques, gentils et accueillants. Imaginé passer la douane en partageant de la bière et du chocolat avec les douaniers. C’est un pays merveilleux.
Une fois les formalités effectuées, j’ai rendez-vous avec le maître du port. Après avoir accosté le voilier, ils étaient au moins une demi-douzaine à aider à attacher le bateau au quai, le maître du port monte à bord, et les questions recommencent, on me fait signer un contrat et en quittant je lui donne 2 bières et il me demande des cadeaux pour sa demi-douzaine d’acolytes.
Le pays est merveilleux, les gens sympathiques….il sont pauvres et ils aiment bien les cadeaux je les comprends. Je décide donc de m’installer ici à la marina d’Hemingway en permanence.
Mon prochain objectif est de trouver une école d’espagnol……..
Voici quelques photos.